Inauguration d'un tout nouveau système de reconnaissance faciale pour prendre le train au Japon.
Un tout nouveau système permettant aux voyageurs de monter à bord des trains grâce à la reconnaissance faciale par des caméras installées aux portiques a été inauguré ce 15 juin dans la préfecture de Chiba, proche de Tokyo.
Fini les cartes de métro et les tickets ! C’est à Sakura, à l’est de Tokyo, que les passagers peuvent accéder à leur train sans billet ni carte. Les caméras reconnaissent le visage des utilisateurs enregistrés dans le système, rendant le processus fluide et économique pour le transporteur.
L’opérateur de la ligne Yamaman Yukarigaoka a introduit cette technologie après plusieurs mois de tests réussis avec des passagers volontaires sur six stations. Désormais, elle est disponible pour tous les passagers.
Associer son visage et sa carte bancaire
L’inscription est très simple et peut se faire en ligne sur le site du transporteur ou aux guichets des gares de la ligne. Il suffit d’enregistrer son visage et de l’associer à une carte de crédit. Ensuite, les caméras des portiques reconnaissent le visage des passagers et ouvrent automatiquement les portes, facturant le trajet au tarif normal ou réduit si un abonnement préférentiel est enregistré. Ce système, rapide et fluide, élimine le besoin de cartes, smartphones ou tickets papier. Un déploiement similaire est prévu pour les bus de la ville, permettant aux usagers de se déplacer sans sortir quoi que ce soit de leur poche.
L’opérateur estime que l’investissement initial de 355 000 euros sera plutôt rentable à long terme, grâce aux économies sur l’entretien des portiques classiques et l’élimination des cartes et billets papier, réduisant de 30% les coûts d’émission des titres de transport.
D’autres villes envisagent alors des solutions similaires. À Osaka, une grande gare prépare un système sans portique où les écrans équipés de caméras reconnaissent les visages et débitent automatiquement les cartes de crédit. Cette technologie devrait être opérationnelle l’année prochaine, et les consommateurs semblent y être plutôt favorables. Aucun débat notable sur la protection des données ou de la vie privée n’a émergé jusqu’à présent.
Réticence sur la protection des données
Cependant, les critiques pointent du doigt le risque de surveillance accrue et la possibilité de piratage des bases de données contenant des informations très sensibles. De plus, l’absence de débat public sur ces questions laisse craindre un manque de transparence et de contrôle quant à l’utilisation des données biométriques des citoyens. Ces inquiétudes pourraient freiner l’acceptation de ce système par une partie de la population, soucieuse de la sécurité de ses informations personnelles.