Le défi des déchets nucléaires : une opportunité à saisir
Depuis les années 1950, la France a accumulé environ 250 000 tonnes de déchets nucléaires, principalement issus des centrales électriques. Traditionnellement, ces déchets sont stockés dans des installations spécifiques, comme le projet Cigéo à Bure, dont le coût est estimé à 38 milliards d’euros.
Cependant, une start-up franco-néerlandaise, Thorizon, propose une alternative innovante. Elle ambitionne de transformer ces déchets en source d’énergie propre grâce à des réacteurs à sels fondus au thorium.
Thorizon : une technologie innovante pour une énergie durable
Thorizon développe des réacteurs modulaires à sels fondus capables de produire jusqu’à 100 mégawatts d’électricité. Cela suffit pour alimenter 250 000 foyers pendant 40 ans. Contrairement aux réacteurs classiques où le combustible est solide et refroidi à l’eau, ici, le combustible est dissous dans un liquide, un peu comme du sucre fondu dans de l’eau très chaude. De plus, le terme “modulaire” signifie que le réacteur est conçu en petits modules standardisés, faciles à fabriquer, transporter et installer. Ainsi, on peut en assembler plusieurs selon les besoins, à l’opposé des énormes centrales nucléaires classiques qui prennent des années à construire.
Vers une nouvelle ère énergétique
L’approche de Thorizon pourrait transformer la manière dont la France gère ses déchets nucléaires, en les convertissant en une ressource énergétique précieuse. Cette innovation s’inscrit dans une dynamique de transition énergétique, offrant une solution à la fois écologique et économique. En exploitant l’énergie résiduelle des déchets, la France pourrait non seulement réduire les risques environnementaux associés au stockage à long terme, mais aussi répondre à la demande croissante en énergie propre.
Par ailleurs, ces réacteurs utilisent le thorium, un métal plus abondant que l’uranium, et présentent des avantages en termes de sécurité et de durabilité. Notamment, le système de cartouches interchangeables facilite le remplacement du combustible et minimise les risques de corrosion, offrant ainsi une solution prometteuse pour la gestion des déchets nucléaires.
Source : Média 24